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Pentest : Nouvelle exigence du marché

Face à l’intensification des cyberattaques, les PME du numérique sont en première ligne. Leur taille intermédiaire, leurs ressources limitées et la criticité des données qu’elles manipulent en font des cibles de choix. Beaucoup d’entre elles pensent être protégées par des audits ponctuels, des antivirus ou des politiques internes de sécurité. Pourtant, ces mesures ne suffisent plus à contrer des attaquants toujours plus agiles et industrialisés. C’est dans ce contexte que les tests d’intrusion  - ou pentests -  s’imposent progressivement comme un outil stratégique, autant technique que commercial, pour les acteurs du numérique.

 

Une pratique d’investigation au cœur de la réalité opérationnelle

Le pentest consiste à simuler une attaque réelle contre le système d’information d’une entreprise afin d’en révéler les vulnérabilités. Là où un audit classique évalue la conformité d’un dispositif de sécurité, le pentest en mesure l’efficacité. L’approche est empirique : elle reproduit les conditions d’un véritable scénario d’intrusion, avec les méthodes, les outils et la créativité d’un attaquant humain. Ce réalisme fait toute la différence. Il ne s’agit plus de vérifier si les bonnes procédures existent, mais de déterminer si elles résistent.

Selon l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), les PME représentent aujourd’hui près de 40 % des victimes de cyberattaques déclarées en France. Dans la majorité des cas, les intrusions réussies exploitent des failles élémentaires : comptes utilisateurs non révoqués, configurations de serveurs par défaut, ou encore mots de passe faibles. Le pentest agit alors comme un révélateur. Il met en lumière non seulement les points de défaillance techniques, mais aussi les angles morts organisationnels - ces zones grises où la sécurité dépend de comportements, d’habitudes ou de processus mal maîtrisés.

 

Du contrôle technique à la stratégie d’entreprise

Dans les faits, le pentest ne se limite plus à une démarche technique. Il devient un indicateur de maturité pour les dirigeants et un marqueur de crédibilité pour leurs partenaires. Une PME du numérique capable de prouver qu’elle teste régulièrement la robustesse de ses systèmes inspire davantage confiance à ses clients et investisseurs. Cette transparence joue un rôle décisif dans les relations commerciales : face à deux prestataires équivalents, celui qui peut démontrer un contrôle rigoureux de sa cybersécurité prend l’avantage.

Cette évolution répond aussi à une pression réglementaire croissante. La directive européenne NIS 2, entrée en application en 2024, impose aux acteurs essentiels et importants du numérique de justifier de la mise en œuvre de tests réguliers adaptés à leurs risques. Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) exige, dans son article 32, un niveau de sécurité proportionné à la sensibilité des informations traitées. Dans ce cadre, le pentest constitue une preuve tangible du respect de ces obligations. De plus en plus, il devient un passage obligé pour obtenir ou conserver certaines certifications, telles que l’ISO 27001 ou la qualification HDS pour les hébergeurs de données de santé.

 

Révéler l’invisible : une question de réalisme

La valeur d’un pentest réside dans son ancrage concret. En simulant une attaque sous différents scénarios - externe, interne ou mixte - il expose la surface réelle d’exposition d’une entreprise. Un test conduit « en boîte noire » reproduit la situation d’un attaquant qui n’a aucune information préalable : il explore les services visibles sur Internet, les ports ouverts, les versions obsolètes, les erreurs de configuration. À l’inverse, un test « en boîte blanche » suppose un accès complet, comme celui d’un collaborateur ou d’un prestataire interne, et met à jour des failles plus profondes : erreurs dans le code source, absence de cloisonnement des droits, faiblesse des contrôles d’accès.

Ce réalisme offre un double bénéfice. Sur le plan opérationnel, il fournit une cartographie des failles prioritaires et un plan de remédiation concret. Sur le plan stratégique, il éclaire la direction sur la résilience globale de l’entreprise : dépendance à des prestataires, exposition de données critiques, efficacité des mesures existantes. Un rapport de pentest bien conduit devient ainsi un outil de pilotage à part entière, permettant d’orienter les budgets et de justifier les choix de sécurité auprès du management.

 

Un levier de confiance et de différenciation

Pour les PME du numérique, la cybersécurité n’est plus seulement une contrainte réglementaire, mais un argument commercial. Les clients, qu’ils soient institutionnels ou privés, exigent des garanties de fiabilité. Dans un marché où les contrats s’appuient de plus en plus sur des clauses de conformité et de sécurité, un pentest régulier devient un passeport commercial. Il atteste d’une démarche proactive, d’un contrôle continu et d’une capacité à anticiper plutôt qu’à subir.

Les entreprises qui ont intégré ces pratiques observent des bénéfices au-delà du seul périmètre IT : meilleure coordination entre les équipes techniques et métiers, clarification des responsabilités, formalisation de procédures de gestion des incidents. À terme, cette culture du test et de la vérification renforce la gouvernance et la crédibilité globale de l’organisation. Comme pour la norme ISO 27001, le pentest transforme la sécurité en atout stratégique : il ne s’agit plus de se protéger, mais de prouver sa fiabilité.

 

Une démarche continue, non un audit ponctuel

Les experts en cybersécurité soulignent que l’efficacité d’un pentest dépend de sa récurrence. Les environnements numériques évoluent sans cesse : nouvelles applications, mises à jour logicielles, arrivée de nouveaux collaborateurs, recours accru au SaaS ou à l’IA générative. Chaque changement introduit potentiellement de nouvelles vulnérabilités. Un test d’intrusion ponctuel, réalisé une fois tous les trois ans, ne suffit plus à garantir une sécurité durable.

Les entreprises les plus matures adoptent désormais une logique de tests récurrents, voire continus, combinant pentests manuels et analyses automatisées. Cette approche dynamique permet de détecter rapidement les écarts, d’ajuster les priorités et de maintenir la conformité face aux exigences clients ou aux évolutions réglementaires. Elle traduit un changement de paradigme : la cybersécurité n’est plus un état, mais un processus.

 

Un investissement mesuré, un retour tangible

Contrairement à une idée reçue, un pentest n’est pas réservé aux grandes structures. Son coût varie selon le périmètre et la profondeur du test, mais il reste largement accessible aux PME. Certaines sociétés de services spécialisées proposent des campagnes ciblées sur des environnements limités - par exemple, un site web ou un portail client - pour un coût maîtrisé. Le retour sur investissement est souvent immédiat : éviter une intrusion ou une fuite de données, c’est éviter des pertes financières, juridiques et réputationnelles bien supérieures.

Les études récentes menées par Cybermalveillance.gouv.fr et France Num estiment qu’une cyberattaque coûte en moyenne plusieurs centaines de milliers d’euros à une PME, sans compter la perte d’activité et de confiance. À l’inverse, la mise en œuvre d’un pentest s’inscrit dans une logique de prévention et de valorisation : il protège les actifs, réduit le risque opérationnel et améliore la position concurrentielle.

 

Vers une maturité numérique durable

Les dirigeants du numérique qui ont engagé cette démarche en témoignent : le pentest change le rapport à la sécurité. Il replace la technologie au service de la confiance, tout en intégrant les enjeux humains et organisationnels. Il favorise une culture de la vigilance, où chaque collaborateur comprend que la cybersécurité n’est pas une affaire d’outils, mais de posture collective.

Dans un écosystème où la transparence devient un critère de choix, les prestataires capables de prouver leur robustesse technique gagnent une longueur d’avance. Ils rassurent leurs clients, répondent plus facilement aux appels d’offres et s’alignent sur les standards de marché. En somme, ils font du contrôle de sécurité un levier de développement.

Ignorer ses vulnérabilités revient aujourd’hui à courir un risque double : celui de l’attaque, mais aussi celui du discrédit. Car pendant que certains découvrent leurs failles avant les pirates, d’autres continuent de les subir sans le savoir. Le pentest n’est plus un test technique. C’est devenu un langage stratégique entre acteurs du numérique : le langage de la confiance.

 

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Juliette Courty-Garnier
02 46 99 17 31 – juliette.courty-garnier@exaegis.com

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